Fifou | Publié le |
Un enclos pour mes tortues d'Hermann
Un aménagement afin qu'elles soient autonomes
En septembre dernier, je vous faisais un article sur la fabrication d’un enclos pour nos deux tortues d’Hermann. Un enclos que nous avions construit rapidement avec Papa Bricoleur mais que nous n’avions pas du tout pris le temps d’aménager.
Comme je vous l’expliquais dans mon article consacré à leur hibernation, elles passent tout l’hiver dehors. J’avais ainsi commencé à aménager l’enclos dans cette optique dès l’automne, d’autant plus que Jupiter – un nouveau locataire ponctuel – était accueilli pour sa première hibernation en extérieur !
Pour ma part, l’aspect le plus important pour un enclos est que les tortues s’y sentent bien (ce qui semble être le cas pour les miennes), qu’elles aient assez d’espace et une diversité de terrain important. Mais aussi qu’elles puissent être autonomes sur le plan nutritionnel afin que nous puissions partir en vacances tranquilles.
C’est ce dernier point que je vais développer aujourd’hui en vous présentant les différents aménagements que j’ai mis en place pour qu’elles puissent vivre en pleine autonomie et à leurs aises.
Une partie ombragée pour l'été et adaptée à l'hibernation des tortues d'Hermann
Avec Papa Bricoleur, nous avons fait le choix de donner une forme de haricot à notre enclos et d’y inclure un lilas et un prunier afin que les tortues puissent avoir suffisamment d’ombres lors des journées chaudes, mais qu’ils servent aussi d’abri pendant la période d’hibernation lorsque vient le temps de s’enterrer.
Cette zone étant relativement grande, j’ai déposé une épaisse couche de copeaux afin que le sol garde une bonne humidité lors de la saison sèche et que les tortues puissent avoir une bonne visibilité de l’ensemble de cette zone. C’est une partie que je désherbe peu (environ une fois par mois) car la végétation met plus longtemps à s’y développer que dans le reste de l’enclos.
C’est aussi dans cette partie que j’ai placé la grande cabane dans laquelle mes pensionnaires ont pris l’habitude de passer la nuit pendant les périodes d’été. C’est également ici que Chaussette (notre chatte) passe ses après-midis !
Enfin, j’ai séparé cette zone du reste de l’enclos grâce à de petites pierres plates que j’ai enterrées afin de délimiter l’autre partie de l’enclos.
Un potager spécialement destiné aux tortues d'Hermann
A l’automne dernier, nous avions planté un olivier dans l’autre extrémité de l’enclos et celui-ci a bien poussé depuis. Après avoir enlevé l’herbe qui commençait à envahir cette partie au début du printemps, j’ai semé un mélange de fleurs à papillons tout autour de l’arbre et délimité la zone en enterrant des restes de lames de terrasse en bois qu’il nous restait de précédents travaux. Puis tout le long de cette délimitation j’ai semé des radis de 18 jours car les tortues sont très friandes de leurs feuilles.
Mais dès la sortie des premières pousses, j’ai pu constater qu’elles étaient aussi très friandes des jeunes poussent des radis qui avaient mis une dizaine de jours à pousser pour être dévorés en moins d’une matinée.
J’ai donc récupéré deux planches en bois afin de délimiter le petit jardin et empêcher son accès pendant plusieurs semaines, cela dans le but de laisser le temps à mes graines de germer et de se développer. J’en ai d’ailleurs profité pour apporter de la diversité à leurs repas à venir en plantant quelques salades.
J’ai aussi pu ressemer des radis, ainsi que du mesclun et un mélange de salades en tout genre. Pour ma part, je sème un sachet de graines à la volée chaque semaine et prends le temps d’arroser un peu les jours où il ne pleut pas (l’équivalent d’un ou deux arrosoirs) pour permettre à l’ensemble de pousser correctement.
Cette partie de l’enclos est actuellement ouvert, et en fonction de l’appétit de mes petites tortues, je le refermerai peut-être afin que les végétaux puissent s’y développer avant d’être à nouveau dévorés !
Je vous conseille de ne pas faire comme moi et d’anticiper au maximum la pousse de vos végétaux. L’année prochaine, je planterai quelques salades au début du printemps afin qu’elles soient déjà prêtes lorsque mes pensionnaires sortiront de leur période d’hibernation.
Une zone centrale avec un point d'eau et un lieu de ponte
La troisième zone a elle aussi été désherbée au début du printemps, avant que les tortues ne se réveillent. C’est une zone un peu expérimentale puisqu’elle comprend des plantes sauvages qui étaient là initialement et que je taille ou enlève en fonction de la manière dont elles se développent.
Des fraisiers sauvages :
A l’automne, j’avais planté une ligne de fraisiers sauvages qui se sont un peu développés mais qui n’ont donné que trois fraises cette année (aussitôt englouties par les tortues). Les tortues n’étant pas du tout délicates lors de leurs déplacements, elles ont tendance à casser les jeunes stolons, ce qui ne facilite pas l’installation de nouveaux plants plus petits. Je verrai dans les années à venir s’il faut en planter de nouveaux pour que cette zone s’étoffe un peu plus.
Une seconde cabane et un deuxième jardinet :
Une seconde cabane (plus petite) et dont l’entrée est positionnée plein nord est cachée dans une profusion de pois de senteurs. Ces végétaux poussent là chaque année et j’ai fait le choix de disposer la cabane sous ces derniers pour que les tortues puissent profiter de cette zone ombragée. Elles ont tendance à s’y réfugier lorsqu’il pleut en journée.
Et juste derrière, entre les deux cabanes, j’ai planté des plants de courges (qui poussaient initialement de manière sauvage au pied du composteur), ainsi que deux pieds de salades. J’ai aussi semé du mesclun et j’ai fermé le tout à l’aide d’une planche afin encore une fois de laisser à l’ensemble le temps de pousser tranquillement.
Un point d'eau :
Et puis, ci et là il y a des plantes qui poussent tout au long de l’année. J’enlève régulièrement certaines mauvaises herbes dont les tortues ne se nourrissent pas. Et je change l’eau très régulièrement (tous les 2 ou 3 jours) afin qu’elles aient une eau toujours relativement saine et propre.
Le point d’eau quant à lui est composé d’une simple soucoupe en plastique mais à terme, j’espère pouvoir créer une petite mare dans laquelle les tortues pourront venir boire ou se rafraichir.
Un lieu de ponte :
Au printemps, Papa Bricoleur a déplacé deux iris qu’il a plantées dans l’enclos ; elles n’ont malheureusement pas fleuri cette année, mais j’attends encore quelques années afin de voir comment elles vont se développer. Elles permettront à terme de faire un peu d’ombre aux tortues, mais apporteront aussi une touche de couleur dans cette partie du jardin.
Juste derrière, le sol est un peu plus sableux, plus meuble, et les pierres qui délimitent la partie centrale de celle en copeaux conservent la chaleur. C’est donc ici qu’Augustine a décidé de pondre ses premiers œufs. Car oui, il y a quelques semaines, nous avons surpris des ébats entre Augustine et Capucine (qui est donc de toute évidence un mâle) et pour lequel nous sommes encore en pourparlers avec les Loulous concernant son nouveau nom puisqu’ils l’ont rebaptisé Capucin.
Initialement, je n’avais pas prévu de lieu de ponte dans l’enclos puisque je pensais avoir deux femelles, mais la nature est bien faite car c’est tout naturellement qu’Augustine a jeté son dévolu sur ce lieu.
Aujourd’hui l’enclos ne permet pas encore aux tortues d’être complètement autonomes en ce qui concerne la nourriture, mais je m’en rapproche petit à petit. C’est pourquoi je leur dépose régulièrement des feuilles de pissenlits, de trèfles ou de salades à proximité de leur point d’eau. Et presque quotidiennement, je les sors et les laisse se nourrir et se balader une petite heure dans le jardin, sous la surveillance des Loulous et de Chaussette !
Je vous tiendrai au courant de l’évolution de l’aménagement de l’enclos de mes deux tortues d’Hermann et espère même pouvoir vous présenter les petits en septembre prochain !
Laisser un commentaire