Développer et favoriser l'autonomie, c'est possible!

Depuis que mes enfants sont nés, je cherche sans cesse des trucs et astuces pour les rendre plus autonomes. Etre capable de manger, de s’habiller ou même de ranger leurs jouets tout seuls, c’est un parcours long et semé d’embuches…

Allez, hop… On sort de sa zone de confort, un peu d’huile de coude, de bienveillance et c’est parti !

L’autonomie, qu’est ce que c’est et à quoi ça sert ?

D’un point de vue étymologique (parce que j’aime bien qu’on soit précis), autonomie vient du Grec autos (soi-même) et nomos (loi, règle, régir, gouverner). C’est donc le droit pour un état, ou une personne (ici les enfants) d’agir par eux-mêmes en suivant leurs propres règles. La règle n’est plus donnée par l’extérieur mais est intériorisée par l’enfant.

Alors, je sais bien ce que vous allez me dire « laisser un enfant choisir ses propres règles, ça me paraît un peu culotté non ?! » Il est évident que oui, mais essayons d’aller plus loin.

 Dans ma vision des choses, l’autonomie permet à l’enfant de se débrouiller tout seul au quotidien et d’effectuer par lui-même des petites tâches comme s’habiller seul, être capable de mettre ses chaussures, ranger ses jouets… Mais aussi de prendre des décisions qui le concernent comme le choix de ses vêtements, les activités qu’il veut effectuer, les lieux dans lesquels il veut aller…
 

Ce besoin d’autonomie va évoluer au fil des jours pendant toute son enfance et son adolescence. Il va acquérir un contrôle sur sa vie et sur lui-même. En étant plus responsable, il va s’épanouir et favoriser sa confiance et son estime de soi.

Bon c’est bien beau tout ça, mais dans la vraie vie, comment on fait ?

Comment rendre nos enfants plus autonomes ?

Comme disait Maria Montessori :

« Il ne s’agit pas d’abandonner l’enfant à lui-même pour qu’il fasse ce qu’il veut, mais de lui préparer un milieu où il puisse agir librement. »

Tout d’abord, l’autonomie n’est pas quelque chose que l’on apprend, c’est quelque chose que l’on vit et qui s’installe naturellement au fil du temps. Mon intérieur est ainsi aménagé en fonction de mes enfants ; ce qui leur est utile ou nécessaire est à leur portée et tout le reste plus en hauteur.

Avec mon compagnon, nous donnons régulièrement des petites tâches à accomplir à nos enfants afin de les responsabiliser. Notre cadet va systématiquement mettre ses couches à la poubelle, il s’occupe de la balayette après chaque repas tandis que la plus grande débarrasse la table du petit déjeuner et s’occupe de notre chat.

Nous essayons aussi de les laisser aller, dans la mesure du possible, jusqu’au bout de leurs idées. Je m’explique.

Depuis ses 18 mois, Petit Chat ne cesse de grimper sur tout ce qu’il trouve. Au début, lorsqu’il se tenait debout sur une chaise, nous le reposions par terre. Evidemment, il recommençait son manège des dizaines et des dizaines de fois à tel point que l’on finissait par poser les chaises sur la table.

Un jour, nous l’avons laissé faire, tout en lui expliquant que pour monter, il fallait qu’il prenne son temps et qu’il fasse attention. Résultat, il a réussi à se mettre debout sur la chaise puis à monter sur la table de la salle à manger. Soutenu par nos encouragements, il était fier de lui ! Mais il s’est vite rendu compte qu’une fois monté, il fallait bien redescendre.

Nous lui avons donc fait comprendre que s’il était monté seul, il était aussi capable de redescendre par lui-même.

Nous l’avons accompagné, nous lui avons expliqué comment faire et il a réussi à reposer ses deux pieds au sol. Je ne vous cache pas que toute la semaine suivante, il l’a refait des centaines de fois. Maintenant qu’il maîtrise cette « montée/descente », la table de la salle à manger n’est plus escaladée (enfin presque) ! En revanche, il poursuit son apprentissage en grimpant sur des murets, des troncs d’arbres, des structures de jeux… 

Mais quand l’enfant refuse de faire quelque chose ou que l’on est pressé, comment fait-on ?

Et s’il ne veut pas, je fais quoi ?

Régulièrement, les matins d’école, la Belette rechigne à s’habiller seule et malgré nos encouragements, nous finissons par l’habiller. Ce n’est pas pour autant un échec ou une régression dans son autonomie. Il y a des matins comme ça, où c’est plus compliqué, où tout le monde est plus pressé… Et certains jours, elle me rejoint dans la salle de bain avec un grand sourire et me dit « T’as vu maman, aujourd’hui j’ai choisi mes habits et je vais me préparer toute seule ! ».

Pour Petit Chat, son projet du moment est d’arriver à mettre ses chaussures. Il attrape une première basket et y enfile difficilement son pied, qui généralement n’est d’ailleurs pas le bon. Nous lui faisons donc remarquer qu’il doit recommencer, ça l’agace, ça l’agace… Et après plusieurs tentatives, il abandonne et jette ses chaussures.

A ce moment-là, nous lui proposons notre aide en lui demandant s’il souhaite qu’on lui mette ses chaussures pour qu’il n’ait plus que la tâche de les fermer. Nous lui laissons aussi le choix d’essayer à un autre moment, lorsqu’il sera arrivé chez la nounou par exemple ou le soir en rentrant.

sortezvoscarnets - autonomie - 5

Nous essayons, lorsque c’est possible, d’anticiper et de prévoir quelques minutes « de rab » pour ne pas nous laisser déborder. Nous demandons en effet à nos enfants de se préparer 5 minutes avant l’heure habituelle, ou encore nous prenons le temps dans la semaine de faire un atelier « laçage de chaussures », en essayant de ne pas freiner leur élan et surtout, en les encourageant et en les félicitant.

Et moi dans tout ça ?

Chaque jour nous accompagnons nos enfants dans leur apprentissage de l’autonomie en suivant leur rythme et leurs demandes. Je passe parfois de longs moments à les observer, et je me rends compte de leur immense volonté à vouloir faire les choses.

Petit Chat a passé, pas plus tard qu’hier, presque 20 minutes à tenter de faire rentrer une multitude de petits objets dans sa voiture et j’ai pu lire la satisfaction sur son visage une fois son objectif atteint.

 

Favoriser l’autonomie de mes enfants me permet de me remettre en question, d’adapter mon intérieur mais aussi ma façon de penser. Je suis plus à l’écoute et j’essaie de prendre en compte leurs besoins et leurs désirs.

En apprenant à « faire seul », je les prépare pour leur vie d’adulte, je leur laisse faire leurs propres expériences et parfois, leurs propres choix tout en les accompagnant avec soutien et bienveillance.

 

Et vous, quels sont vos trucs pour favoriser l’autonomie de vos enfants ?


Ici tout le monde a un avis ... et toi aussi !

Un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
8 + 18 =