Flash back – Retour sur le premier confinement

55 jours pour prendre son temps !

Aujourd’hui, nous sommes le 16 mars 2021Et demain, cela fera exactement un an que le premier confinement a été mis en place. Un confinement strict avec une fermeture des écoles et des commerces « non essentiels » et l’apparition des attestations pour pouvoir se déplacer pour des achats de première nécessité.

Cette période de chamboulement total n’a pas eu pour nous que des effets négatifs. Une fois passés les premiers jours où il a fallu s’organiser tant au niveau professionnel que personnel, nous avons rapidement pris nos marques pour profiter du contexte inédit que nous offrait cette crise sanitaire.

 

Un début de confinement compliqué

Je ne vous cache pas que les deux premières semaines ont été rudes pour tout le monde. Nous qui avions l’habitude de voir nos familles et de faire des sorties régulières au restaurant ou dans les bars, nous avons été coupés net dans notre élan.

Il a donc fallu nous organiser rapidement pour trouver une routine afin de répondre aux besoins et aux obligations de chacun.

Pour Papa Bricoleur qui a continué à se rendre au travail, il y a eu un léger réaménagement de ses horaires de travail. Il lui a fallu évoluer et s’adapter au jour le jour avec les nouvelles directives sanitaires plus ou moins explicites fournies par le gouvernement.

Pour Petit Chat, nous avons fait le choix de le garder avec nous à la maison, Nounou devant déjà gérer les petits qu’elle gardait en même temps que ses deux enfants fraîchement scolarisés à la maison.

Nous avons nous aussi fait l’école à la maison pour la Belette. La maîtresse avait anticipé en nous fournissant des fiches pédagogiques à faire le vendredi précédent le début du confinement.

De mon coté, les débuts ont été difficiles. La plateforme numérique de notre établissement n’était pas un outil que je maitrisais correctement et il en était de même pour mes élèves. Il a fallu que je m’organise pour leur fournir des cours de qualité sous format numérique, moi qui ai l’habitude de les faire manipuler et travailler avec du matériel et des échantillons.

Et il a fallu réorganiser toutes nos journées pour ne pas trop modifier le rythme de Petit Chat et de notre Belette… Bref, toute une aventure !

 

Nous avons fini par bannir les médias

Au début de cette période, nous avions pris l’habitude de regarder le journal à 13h et à 20h pour rester informés. Tous les journaux télévisés étaient en boucle sur le nombre de personnes en réanimation, le nombre de décès au Coronavirus… Des chiffres qui ne faisaient que monter quotidiennement.

Il n’y avait pas de tests à dispositions à cette période et les seules images autres que celles relatives à l’épidémie étaient celles des gens qui se ruaient sur les paquets de farines et de papier toilette.

Bref, une ambiance anxiogène que les Loulous commençaient à ressentir. Je me souviens encore que lorsqu’il rentrait des courses, Papa Bricoleur me donnait les emballages que je manipulais avec précaution pour éviter de ramener le virus à la maison. Je lavais aussi soigneusement chaque fruit et légume pour éviter toute contamination… Bref, j’étais un peu psychotée !

Et puis un jour, nous avons décidé de ne plus regarder les informations à la télévision. Nous écoutions uniquement le flash info du matin à la radio. Et jusqu’au lendemain, pas de médias !

 

Nous avons trouvé notre rythme de croisière

Passées les deux premières semaines, j’ai réussi à appréhender plus précisément les outils numériques mis en place par notre Ministère pour organiser des réunions entre collègues, proposer des cours en visio aux élèves ou encore donner et récupérer des travaux.

Je passais mes soirées à écumer les sites Internet à la recherche de logiciels, d’expériences scientifiques et de petites vidéos ludiques à proposer à mes élèves. Pour communiquer avec eux et pour qu’ils puissent conserver un lien social, j’ai aussi créé un groupe Facebook qui me permettait à la fois de leur fournir des informations et de leur mettre des liens à disposition. Ce canal leur permettait également de me poser des questions en commentaires qui étaient visibles par tous.

La maîtresse de la Belette nous envoyait chaque dimanche ou lundi un fichier d’activités à faire en plus des fiches pédagogiques. Tout était lié à la nature, au début du printemps. En complément, il y avait aussi des suggestions d’activités physiques, artistiques ou des jeux à faire en famille…

Pour les Loulous, la journée était divisée en deux parties. Le matin, nous faisions des fiches pédagogiques de français de la Belette (lecture, graphisme, dénombrement) et l’après-midi, pendant la sieste de Petit Chat, nous réalisions les activités artistiques demandées par la maîtresse. Une fois le travail réalisé, nous devions lui envoyer une photo de ce dernier et chaque samedi, nous recevions les photos des activités réalisées par toute la classe. Un moyen pour la Belette de garder le contact avec ses camarades.

Les Loulous se levaient entre 8h et 9h et nous commencions à travailler aux alentours de 10h. Dès que Petit Chat s’apercevait que sa sœur commençait à faire ses fiches, il voulait lui aussi faire « son travail de l’école ». Bref, il fallait donc chaque jour lui trouver une activité. Pendant cette période, il a appris à dessiner et à reconnaître les couleurs, il a fait de nombreuses séances de transvasement, du coloriage, de la reconnaissance de sons et il a vraiment beaucoup évolué et progressé au niveau du langage.

De mon côté, je consacrais mes journées aux enfants. Lorsque Papa Bricoleur était là, je programmais des réunions et des cours en visio en début d’après-midi pour être plus tranquille. Le reste du temps, j’organisais mes journées pour travailler efficacement de 6h à 8h et en soirée à partir de 21h pour préparer mes journées du lendemain et corriger les devoirs et les exercices rendus par les élèves. Il arrivait donc régulièrement que je me couche très tôt le matin !

 

Nous avons profité du beau temps pour aménager le jardin

Très rapidement les beaux jours sont arrivés et comme nous avons la chance d’avoir un jardin, nous avons pu en profiter tous les jours. Nous avons ressemé du gazon ici et là et avons décidé de clôturer notre terrain ou tout du moins, la partie qui donne directement sur la route.

En effet, notre Belette a bien compris les dangers de la route et ne sort jamais de notre jardin, ce qui était loin d’être le cas de Petit Chat. Il fallait sans cesse être sur le qui-vive pour nous assurer qu’il n’aille pas sur la route. Car même si pendant cette période de confinement les voitures se faisaient rares, le danger restait tout de même présent !

Après avoir réfléchi et nous être mis d’accord sur le type de clôture souhaité, nous avons dessiné les plans puis commandé tout le matériel pour pouvoir la réaliser. Et nous nous sommes mis au travail les jours où Papa Bricoleur ne travaillait pas. Cela nous a pris un mois exactement et plus personne ne peut s’échapper sur la route désormais !

Nous ne nous sommes pas arrêtés là et avons créé un potager avec tous les plants de tomate, chou, poivron, salade, courgette ou potimarron déposés par les voisins. Et nous avons poursuivi les travaux du muret, ceux de la terrasse et fait de nombreux aménagements au niveau des massifs de fleurs.

 

Je me suis trouvée une nouvelle passion

Comme je vous le disais au début de cet article, nous avons l’habitude de voir nos parents chaque semaine. La période de confinement strict a donc été compliquée à la fois pour eux, mais aussi pour les Loulous.

J’ai donc pris le réflexe de photographier chaque jour les activités que faisaient les enfants. Et chaque soir, j’envoyais une dizaine de photographies pour toute la famille. Chacun recevait notre Petit Journal tous les jours à 18h, ce qui permettait à tout le monde d’avoir des nouvelles et de voir ce que nous faisions.

Je passais ainsi mes journées à mitrailler mes enfants avec mon téléphone portable. Je pense ne pas exagérer en disant que j’ai pris environ 10 000 photos de cette période (9 188 pour être exacte !). Et tous les soirs, je triais et sélectionnais celles qui reflétaient notre journée pour pouvoir les envoyer le lendemain. Ce travail me prenait environ une heure, mais il me permettait de faire le point sur notre journée et de garder en souvenirs les bons moments que nous avions passés ensemble.

 

Au final, c'était une période plutôt sereine malgré le contexte

Cette période a été une bouffée d’oxygène dans notre quotidien ; j’ai pu prendre le temps de profiter des petits plaisirs que m’offre mon quotidien, comme boire mon café sur la terrasse en observant les oiseaux. Et puis nous avons pu oublier le stress et la course quotidienne pour ne pas être en retard à l’école, chez la nounou, ou à un rendez-vous…

Nous travaillions tout en ayant l’impression d’être partis en vacances dans notre propre maison. Les enfants ont rapidement pris le rythme et ont tout autant appréciés de profiter de la terrasse et du jardin.

En faisant le bilan de cette période inédite, je me rends compte que nous avons eu de la chance. Nous avons continué à travailler même si pour ma part, ça n’a pas toujours été facile de concilier télétravail et enfants.

Notre noyau familial, notre famille au sens large et nos amis n’ont pas été touchés par le virus (et pour ceux qui l’ont été, il n’y a pas eu de complications). Et pendant ces 55 jours de confinement strict, nous avions la chance d’être à la campagne et d’avoir un jardin, ce qui n’est pas – j’en ai conscience – le cas de tout le monde.

Autour de nous, certains couples ont volé en éclats, d’autres ont concrétisé leur relation et on même accueilli un nouveau né.

Je me rends compte de la chance que nous avons eu de traverser ensemble cette période avec mon compagnon et avec mes deux Loulous. Et même si les mesures prises pendant cette période étaient contraignantes et nous ont privés de certaines libertés, je ne pense pas me tromper en disant que cela restera pour nous quatre un bon souvenir.

 

Fifou 💜

 

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